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THEÂTRE par VoltaireOnline.eu 
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 Auteur : Jean-Yves Rogale Mise en scène : Raymond Acquaviva avec Andréa Ferréol (mère de Maria Callas) – Pierre Santini (Aristote Onassis) – Sophie Carrier (Marias Callas adulte) – Lola Dewaere (Maria Callas jeune) – Raymond Acquaviva (Battista Meneghini) – Cécile Pallas (Jackie Kennedy) Décors : Agostino Pace Costumes : Pascale Bordet MARIA CALLAS :  Maria Callas jeune (Lola Deawaere), Aristote Onassis (Pierre Santini), Maria Callas adulte (Sophie Carrier) Nous ne pouvons que vous recommander cette pièce de Jean-Yves Rogale, mis en scène par Raymond Acquaviva et Andréa Ferréol. Au Théâtre Déjazet, "La véritable histoire de Maria Callas" réussit à nous faire pénétrer dans la complexité de la personnalité de Maria Callas, en particulier, ses contradictions liées son enfance. Marias Callas -jeune- interprétée par Lola Dewaere- nous livre les motivations enfouies, voire inconscientes- de cette enfance aux Etats-Unis et en Grèce. Les deux personnages -Maria Callas jeune et Maria Callas adulte (Sophie Carrier) - cohabitent sur scène avec subtilité. La voix en aparté de Lola Dewaere renvoie les vérités d'une Maria Callas enfant aux certitudes d'une Maria Callas adulte. Ce faux-duo est une idée particulièrement originale et une composante importante de la mise en scène "La véritable histoire de Maria Callas". Nous pouvons saluer avec enthousiasme -comme l'ensemble des spectateurs- le jeu brillant des acteurs. La troupe réussit à nous faire partager des moments de vie de cette diva d'exception.  Aristote Onassis (Pierre Santini) La jeunesse, la culture grecque et les relations avec sa mère ont influencé profondément la vie de femme de Maria Callas. Les infidélités d'Artistote Onassis et sa trahison avec Jackie Kennedy ne sont-ils pas sans rappeler les incartades et les absences de son propre père ?. Mais, au delà de l'apparence des faits, cette pièce nous invite à s'interroger sur les raisons profondes - peut-être liées à sa propre image- de ce père et cet amant. Pierre Santini (Aristote Onassis) et Sophie Carrier (Maria Callas adulte) grâce à un jeu subtil d'acteurs nous livre quelques clefs. Autre fil conducteur de cette pièce, cette voix exceptionnelle qui touche l'esprit et le coeur. Nous pouvons saluer l'initiative du metteur en scène d'émailler ces moments de vie d'extraits d'opéra. Sur cette voix -comme d'autres points sur la personnalité de Maria Callas-, les avis divergent, les spécialistes évoquent une soprano dramatique ou une mezzo soprano ou encore grand soprano léger. Cependant, ces avis différents s'expliquent peut-être tout simplement dans la capacité pour Maria Callas de jouer chaque personnage avec un registre de voix différent. Tous convergent sur une capacité de jeu vocal et scénique, une tessiture hors du commum. Maria Callas reste et restera une diva inégalée.  Aristote Onassis (Pierre Santini), Maria Callas jeune (Lola Deawaere), Maria Callas adulte (Sophie Carrier) Lola Dewaere incarne une Maria Callas jeune (de son vrai nom : Kalos) aux relations difficiles -voire explosives- avec sa mère. Evangelia Dimitriou (épouse de Georges Kaloyeropoulos) imprégne la vie de sa fille aînée Jackie et de Maria, d'une cruelle absence -celle de son fils Dimitris décédé à 2 ans d'une méningite-. Andréa Ferréol, mère de Maria Callas, incarne parfaitement cette souffrance et fait retentir ses blessures sur ses filles. Vivre dans l'ombre d'un absent regretté et sublimé, n'a pas été facile surtout pour la soeur cadette. Les jeu des deux comédiennes est parfaitement réussi et nous fait ressentir avec vérité ces moments de vie de Maria Callas.  Maria Callas jeune (Lola Deawaere), Raymond Acquaviva (Battista Meneghini), Maria Callas adulte (Sophie Carrier) Pour mémoire, Maria Callas naît aux Etats-Unis le 2 décembre 1923. En effet, son père souhaite quitter la Grèce pour les Etats-Unis. Après avoir dépensé les économies familiales, il ouvre après avoir emprunté une pharmacie. La réussite succède à la faillite du commerce due à la crise de 1929. Jackie, sa soeur, qualifie son père comme "un détail dans notre existence" Maria Callas malgré les absences de son père aurait déclaré "personne ne m'aimait et je n'aimais personne sauf mon père". En 1937, quand Maria est âgée 14 ans, ses parents se séparent officiellement. Evangelia retourne avec ses enfants en Grèce et Georges Kaloyeropoulos reste aux Etas-Unis. Plus tard, en 1957 à 34 ans, Maria Callas évoque son enfance: « À l'âge auquel les enfants devraient être heureux, je n'ai pas eu cette chance. J'aurais souhaité l'avoir. », « Ma sœur était mince, belle et attirante si bien que ma mère l'a toujours préférée à moi. J'étais un vilain petit canard, grosse, maladroite et mal-aimée. Il est cruel pour un enfant de ressentir qu'il est laid et non désiré... Je ne lui pardonnerai jamais de m'avoir volé mon enfance. Pendant toutes les années où j'aurais dû jouer et grandir, je chantais ou gagnais de l'argent. J'avais toutes les bontés pour elle et tout ce qu'elle me rendait était du mal... ».  Maria Callas adulte (Sophie Carrier),Aristote Onassis (Pierre Santini), Andréa Ferréol, incarne avec brio , le rôle de cette mère à forte personnalité. Angelia est la première convaincue des capacités vocales exceptionnelles de Maria et s'emploie à la faire travailler avec les meilleurs professeurs. Quand Maria a 14 ans, Evangelia persuade la dirigeante du Conservatoire d'Athènes de dispenser des cours privées à sa fille. Son professeur déclare que Maria était « une élève modèle. Fanatique, exigeante avec elle-même, dévouée à ses études corps et âme. Ses progrès étaient phénoménaux. Elle travaillait cinq à six heures par jour... En six mois, elle était capable de chanter les arias les plus difficiles du répertoire. ». « Sa voix avait un timbre chaud, lyrique, intense qui tournoyait, brillant de mille feux, emplissant l'air d'échos mélodieux, cristallins, comme un carillon. Elle était, à plusieurs points de vue, étonnante. Un futur grand talent qu'il fallait contrôler, entraîner, discipliner pour qu'elle jaillisse avec toute sa brillance. »  Aristote Onassis (Pierre Santini), Raymond Acquaviva (Battista Meneghini) -impresario et mari de Maria Callas- A la recherche d'un travail, Maria Callas rencontre en Italie Giovanni Battista Meneghini. Cet amateur éclairé de musique et d'opéras, propriétaire d'une briqueterie à Venise est né en 1896 à Vérone. Maria Callas épouse le 21 avril 1949 Battista Meneghini -de 27 ans son aîné-. Ce mariage lui permet d'acquérir la nationalité italienne et de commencer sa carrière en Italie, grâce à l'appui de son mari devenu aussi impresario. Battista Meneghini jouera ce rôle de mentor et d'impresario jusqu'à leur divorce en 1959. Ce rôle sera décisif pour faire connaître Maria Callas et ainsi lui permettre de se produire sur les scènes les plus prestigieuses. Raymond Acquaviva incarne ce rôle d'homme d'affaires avisé, amateur d'opéras, mari trompé et éconduit. Le couple fait en 1957 connaissance de l'armateur et milliardaire grec Aristote Onassis à l'occasion d'un concert de la Diva à Londres. En juillet 1959, le couple est invité pour une croisière sur le Christina, jacht luxueux de l'armateur grec. En octobre 1959, le divorce est prononcé avec Giovanni Battista Meneghini. Un des souhaits profonds est l'aspiration de Maria Callas d'avoir un enfant -constante de ses relations avec ces deux hommes. L'avis des biographes divergent, sur réalité d'un enfant mort né avec son mari ou encore l'hypothèse d'un avortement lors de sa relation avec Aristote Onassis. Ces relations passionnées entre Maria Callas et Aristote Onassis -dignes d'une tragédie grecque- sont déchirées par le mariage de Aristote Onassis avec Jackie Kennedy -le 20 octobre 1968-. Cependant, comme le met en exergue "La véritable histoire de Maria Callas- cette relation ne prendra fin qu'avec le décès de l'armateur grec -. En effet, fidèle à son engagement Maria Callas lui rendra des visites régulières à l'Hôpital américain de Neuilly précédant une pneumonie fatale. |
