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MUSIQUE par VoltaireOnline.eu

LA TENTATION D' EVE avec Marie Claude PIETRAGALLA

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Marie Claude PIETRAGALLA par Stefan Ferney
Ses débuts à l'Opéra de Paris:


Marie-Claude Pietragalla d'origine corse est née à Paris, le 2 février 1963. A 9 ans, celle-ci est acceptée dans la prestigieuse école de danse de l'Opéra de Paris. Claude Bessy (ex-danseuse étoile), alors directrice de l'école de danse de l'Opéra de Paris (de 1972 à 2004 ) la remarque notamment pour la présence de cette très jeune danseuse. Claude Bessy avait la réputation d'une grande exigence de ses méthodes d'enseignement prodiguées aux "petits rats". Il est certain que Marie-Claude Pietraggala acquis le sens d'une grande exigence de travail et de la nécessité de l'harmonie avec au groupe. A l'âge de 16 ans, Marie-Claude Pietragalla intègre le corps du ballet de l'Opéra de Paris comme stagiaire. L'année suivante, son admission est officialisée en devenant quadrille. Marie-Claude Pietragalla déclarait à propos de cette époque à l'Opéra de avoir "aimer la discipline, la rigueur" et "avoir trouver du plaisir à se fondre dans le moule". En 1981, à l'issue du concours annuel du corps de ballet, elle est nommée coryphée et remarquée par sa présence et son autorité scénique. Celle-ci devient sujet en 1982, Pietragalla danse en soliste Bakhti III de Maurice Béjart inspirée par la musique indienne. En 1984, elle s'inscrit au Concours international de danse de Paris avec Wilfried Romoli et obtiennent tous les deux le premier prix. Celle-ci devient première danseuse en 1988 (second niveau dans la hiérarchie du Ballet de l'Opéra de Paris, après celui d'étoile et avant ceux de sujet, coryphée et quadrille). Celle-ci danse de grands rôles classique (lac des cygnes, Gisèle, Roméo et Juliette...) ou moderne ( le jeune homme et la mort, Notre Dame de Paris, le sacre du printemps...). A l'issue de la représentation de Don Quichotte dans le rôle de Kitri Marie-Claude Pietragalla est nommée danseuse étoile ( 22 décembre 1990 ) perpétuant la tradition d'anciens danseurs ou danseuses nommés à l'issue de leur représentation à l'Opéra de Paris de ce ballet en 4 actes (représenté le 14 décembre 1869 pour la première fois au Théâtre Bolchoï à Moscou).
Un parcours exceptionnel d'une danseuse et d'une chorégraphe: :

Marie-Claude Pietragalla coopère avec différents chorégraphes réputés, comme Maurice Béjart, Roland Petit, Rudolf Noureev, Merce Cunningham… Sa maîtrise lui permette d’aborder un répertoire classique ou moderne avec la même aisance. On peut citer, « Le Sacre du printemps » de Maurice Béjat, « In the middle » de William Forsythe ou encore « Notre Dame de Paris » ou « Le jeune Homme et la mort » de Roland Petit. Celle-ci crée en 1998 son propre et premier ballet –« Boromabile » en 1988. Marie-Claude Pietragalla excelle dans « Don’t look back » créé à son intention par Carolyn Carlson –référence internationale en matière de danse moderne-. Cette rencontre avec Carolyn Carlson en 1993 et cette coopération confirme son talent aux multiples facettes. Ensuite, suivent plusieurs ballets avec Corsica en 1996 , Vita en 1999 et Sakountala en 2000 (œuvre de Camille Claudel inspirée d’une légende indienne) en 2000.
Des ballets de Marseille à la Pietragalla Compagnie:

Ces succès l’amènent à remplacer Roland Petit à la direction des « Ballets de Marseille » de 1988 à 2004. Ses méthodes de direction sont contestées, ceci l’amène à démissionner pour fonder sa propre compagnie (Pietragalla Compagnie – le Théâtre du corps -) avec le danseur Julien Derouault –dont elle partage la vie-. Plusieurs créations voient le jour : « Souviens-toi », « Ivresse », « Conditions humaines », « Sade ou le théâtre des fous »… « Conditions humaines » co-écrit avec Julien Derouault est inspiré par un drame, celui du drame survenue dans les mines des Courrières. Ce projet reçoit le soutien et l’engagement de la Région Nord Pas de Calais. Il aborde la dimension sociale, les « rapports homme-femme ». Marie-Claude Pietragalla souligne « le parallèle qui peut être fait avec le rapport quotidien au corps avec le travail, chez les danseurs et les mineurs ». Celle-ci est persuadée que « la chair emmagasine inconsciemment chaque événement, marquant ou non, qu’il s’inscrit dans le corps ». Celle-ci ajoute « les mineurs nous ont ouvert leur cœur, leur mémoire, sans réserve ». Dans « Marco Polo « soutenu par le mécène Pierre Cardin, 17 danseurs dont dix de hip-hop et trois chanteurs montre à travers ce spectacle l’ouverture de l’univers de la danse de Marie-Claude Pietragalla.
La tentation d'Eve, une superbe création aux multiples facettes:

Le fil d'Arianne de ce spectacle est la femme ou plutôt sa condition de la mythologie à l'époque actuelle. Ce splendide spectacle produit par la "Pietragalla compagnie" (théâtre du corps) nous fait voyager tour à tour avec un regard acéré mêlant poésie, humour ou beauté. Une émotion profonde est transmise par cette magnifique danseuse. Son corps est un medium direct qui touche en profondeur notre sensibilité et subjugue notre esprit. Marie-Claude Pietragalla maîtrise non seulement l'art de la danse -sous ses différentes formes- (du classique, du moderne à l'intégration du hip hop ), mais aussi l'expression théâtrale. Le discours est à la fois léger et profond. Cette multiplicité de tableaux permet de surprendre le spectateur et le maintenir en haleine. Ce renouvellement est associé à un éclectisme de styles parfaitement maîtrisé. Que dire de ce superbe jeu sensible entre la danseuse et sa marionnette, incarnant la vie de la mère et de son enfant -de la naissance à la mort-? Le tableau de la genèse nous livre une dimension métaphysique et mythologique. Celle-ci est incarnée par cette femme qui pousse avec une force désespérée une gigantesque pomme rouge. Au delà de la pomme de la genèse, on ne peut s'empêcher de penser au mythe de Sisyphe propre à la condition humaine. Un autre tableau plein de facéties nous rappelle "que le mariage n'est pas un badinage" et que "son sexe n'est là que pour la dépendance" (Ecole des femmes Molière). Marie-Claude Pietragalla habillée en homme livre une chorégraphie classique remarquable et distancée. La femme aux foyers déjantée est irrésistible de prouesses scéniques qui déclenchent les rires. La femme moderne nous interroge sur le réel espace de liberté, sur cette mutation de la condition de la femme. Cette dépendance à l'homme s'est muée en cette dépendance froide, asexuée. Le pouvoir financier asservit la femme. Cette femme moderne est face à un vide existentiel que les anxiolytiques avalés avec frénésie n'arrivent pas à combler. Un jeu subtil de retour accéléré du spectacle sur un écran vidéo renvoie la femme moderne à sa condition profonde -décrite dans le premier tableau-. Il s'agit de cette dépendance métaphysique auquel ni la femme, ni l'homme ne peuvent se soustraire.
"La femme d’aujourd’hui est écartelée entre le passé et l’avenir… " Simone de Beauvoir

"De la mythologie grecque au Moyen-âge, de la Renaissance au Baroque, du Romantisme à l’Après guerre, de l’émancipation de la femme à nos jours, toutes ces mutations ont donné naissance à un corps en mouvement confronté aux codes sociaux de chaque époque. Cet héritage est en chacune de nous. Je suis, multiple, à travers cette histoire collective qui nous révèle nos peurs et nos chimères, j’avance, je tâtonne, je trébuche, mais je reste l’éternel féminin. Ce spectacle hybride, où s’entremêlent la danse, le théâtre du corps et d’objet, nous guide à travers la condition féminine et le symbolisme qu’elle enfante. La femme plurielle avec ses métamorphoses, dissimulée dans notre inconscient, questionne la mémoire collective. Femme, muse, inspiratrice, créatrice, je suis multiple, à travers cette histoire collective qui nous révèle nos peurs et nos chimères, j’avance, je tâtonne, je trébuche, mais je reste l’éternel féminin. Ce travail, sur l’universel et l’intime, s’est exprimé en moi avec le désir de retourner à l’origine du monde, au Temps de la genèse, en intégrant les mythes et les forces qui nous dirigent, nous conditionnent et nous manipulent. Notre siècle, avec sa complexité, fait éclore une femme moderne aspirant à part entière à une vie sociale indépendante. Cette femme vit aujourd’hui une mutation intérieure, la dynamique de l’accomplissement et l’éclosion d’une nouvelle conscience. Les multiples identités de mon personnage me permettent d’évoluer dans des univers variés, où je me joue des codes du théâtre, passant du drame au burlesque. Féminin transcendée dans la poésie d’Andrée Chédid, de Marianne Favreau et de Marceline Desbordes Valmore ainsi que le théâtre de Molière, font écho au théâtre du corps, en habitant l’espace scénique grâce à la voix grave de Daniel Mesguich" (Marie-Claude Pietragalla)

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